Dans le système fiscal espagnol, les revenus irréguliers font l’objet d’un traitement spécial en vertu de la loi sur l’impôt du Prélèvement à la source (IRPF). L’objectif est d’éviter que les revenus perçus de manière non récurrente n’alourdissent la charge fiscale de manière disproportionnée.
L’article 18 de l’IRPF réglemente spécifiquement ces revenus, en autorisant l’application de réductions fiscales pour alléger la charge fiscale dans le cas de prix, des stock-options, de primes extraordinaires, etc.
Les revenus irréguliers du travail sont des revenus qui ne sont pas perçus de manière régulière. Voici quelques exemples de revenus irréguliers
- L’ancienneté générée par le temps de travail
- Indemnités de départ
- Primes exceptionnelles pour résultats ou performances
- Les cadeaux
- Les stock-options
- Actions de la société.
Conformément à l’article 18 de la loi relative à l’impôt sur le Prélèvement à la source, les revenus du travail obtenus de manière irrégulière sont attribués à la période fiscale au cours de laquelle ils sont perçus. Cela signifie qu’à des fins fiscales, ils sont inclus dans la base d’imposition de l’année au cours de laquelle le contributeur reçoit le paiement.
Cependant, afin d’atténuer l’impact fiscal de ces revenus, une réduction de 30 % peut être appliquée aux revenus qui remplissent les conditions suivantes établies par l’article 18 de l’IRPF :
- Génération de plus de deux ans : en d’autres termes, les revenus doivent provenir d’un travail ou de services qui ont duré plus de deux ans
- Perception exceptionnelle : le revenu doit être perçu de manière isolée, c’est-à-dire qu’il ne peut pas être récurrent. Si un travailleur reçoit un paiement similaire chaque année, ce revenu ne sera pas considéré comme irrégulier et, par conséquent, la réduction de 30 % ne pourra pas être appliquée
- Limitation du montant : la réduction de 30 % ne s’applique qu’aux 300.000 premiers euros de revenus irréguliers. Si les revenus dépassent ce montant, l’excédent ne bénéficiera pas de la réduction.
Cependant, il existe également certaines situations dans lesquelles les revenus du travail, bien qu’irréguliers, ne peuvent pas bénéficier de la réduction de 30 %. C’est le cas lorsque, au cours des cinq périodes d’imposition précédant celle de l’exigibilité, le contribuable a obtenu d’autres revenus dont la période de génération est supérieure à deux ans et auxquels la réduction aurait été appliquée.
Un exemple pratique est donné ci-dessous :
Un salarié reçoit 40.000 euros en actions pour un accord signé avec l’entreprise il y a plus de deux ans. Étant donné que ce revenu a été généré sur une période de plus de deux ans et qu’il est extraordinaire, l’entreprise peut appliquer la réduction de 30 %. Le travailleur serait donc imposé sur 28.000 euros.
Comme on peut le constater, l’article 18 de la loi relative à l’IRPF est essentiel pour réduire l’impact fiscal des revenus irréguliers du travail et permet d’obtenir un grand avantage fiscal s’il est réalisé de manière optimale, en obtenant un avantage fiscal de 30 % de la base imposable.