Les étrangers vivant en Espagne doivent déterminer si les droits de succession en Espagne les concernent. En 2015, l’Union européenne (UE) a introduit des réglementations autorisant les citoyens de l’UE (et certains citoyens de pays hors-UE) vivant en Espagne à désigner les lois de leur pays ou les lois espagnoles qui s’appliqueront à leur succession. La juridiction désignée s’appliquera à l’ensemble de la succession, peu importe l’emplacement des actifs.
Si un résident étranger décède sans avoir écrit de testament ou sans avoir déclaré la juridiction choisie, ce sont les lois du pays dans lequel la personne vivait durant les cinq dernières années qui sont applicables. Même s’il n’est pas obligatoire de réaliser un testament espagnol, les résidents étrangers doivent enregistrer un testament ou déclarer la juridiction qu’ils ont choisie.
Régime de succession espagnol
L’Espagne dispose d’un système de loi civile, de sorte que les bénéficiaires payent des droits de succession. Par contre, dans les pays de Common Law (ex : le Royaume-Uni et les États-Unis), la succession est imposée avant d’être distribuée aux bénéficiaires. En Espagne, la loi sur la succession est réglementée au niveau national par le Code Civil Espagnol. Certaines communautés autonomes disposent de réglementations régionales supplémentaires. Pour payer les droits de succession en Espagne, les étrangers doivent obtenir un numéro d’identification fiscale (NIE).
La loi sur la succession espagnole inclut « les épreuves subies » (aussi connues sous le nom de « loi des héritiers obligatoires »), qui signifie qu’un certain pourcentage d’une succession doit être mis de côté pour les époux, les enfants et les parents. Par exemple, la succession d’un individu ayant une épouse et des enfants sera distribuée comme suit :
Si la plupart des actifs d’un individu se trouve en Espagne, mais qu’il a désigné une autre juridiction, ses proches peuvent contester le testament en revendiquant que l’individu a voulu éviter la succession obligatoire pour les déshériter.
Si un individu n’a pas de testament et que la loi espagnole s’applique, la succession sera alors distribuée conformément à la succession obligatoire, la somme restante étant reversée aux enfants. S’il n’a pas d’enfant, cette somme sera reversée aux parents. S’il n’a plus de parents, elle ira à l’épouse. S’il n’a plus de parents, pas d’enfants et pas d’épouse, la somme restante sera versée à la famille la plus proche.
Taux d’imposition et allègement – droits de succession en Espagne
Les taux d’imposition varient selon la relation entre le donateur* et le bénéficiaire. Par exemple, généralement, des partenaires de facto paient des taux d’imposition plus élevés que des époux et les enfants de conjoint paient des taux d’imposition plus élevés que des enfants biologiques ou adoptés. Certains proches peuvent bénéficier d’allègements plus importants. Par exemple, les lois nationales fournissent aux époux un allègement d’environ 15 957 €, alors qu’elles n’en fournissent aucun aux partenaires de facto. *Certaines communautés autonomes offrent des allègements fiscaux plus importants pour les « partenaires domestiques ».
Les droits de succession en Espagne et dans la loi générale sur la succession sont un élément important à comprendre pour les étrangers vivant en Espagne. Nous espérons que ce guide vous sera utile, n’hésitez pas à contacter notre bureau pour plus d’informations.
Víctor Sáez